Urbex, historique et patrimoine

Urbex – Le camping des lapins de l’île de Ré

2010. Suite à des submersions, certaines portions de territoire deviennent « inconstructibles ». Des campings ferment alors. Qu’en reste-t-il en 2015 ? Une petite visite guidée en photos du camping des lapins, ça vous tente ?!

Préambule

Comme pour l’ensemble des articles de ce blog, je n’ai eu aucun contact d’aucune sorte avec les marques citées et ai acheté sur fonds propres les produits évoqués. 

La Rochelle, un cadre de vie si déprimant…

La Rochelle se distingue parmi les territoires continentaux français par un ensoleillement au-dessus de la moyenne. Depuis 25 ans, elle est par ailleurs reliée à l’île de Ré. Il est donc particulièrement déprimant de pouvoir prendre son vélo chaque week-end pour faire un tour sur un espace qui a gardé un charme certain et dispose de plages magnifiques…

Si on redevient sérieux, malheureusement, chaque médaille a bel et bien son revers. Pour la façade océanique, ce sont les tempêtes qui constituent ce revers et en particulier celles qui se conjuguent avec de forts coefficients de marée. C’est exactement ce qui s’est produit en 2010.

La tempête « Xynthia »

En 2010, une tempête (« Xynthia ») aborde la façade océanique de la France métropolitaine. Bien que son intensité ne soit pas aussi importante que celles de 1999, elle se conjugue à une marée exceptionnelle et se transforme en catastrophe humaine. La Rochelle a les pieds dans l’eau mais c’est surtout la région un peu plus au nord, en Vendée, qui est la plus durement touchée. En dépit du bon sens,  des terrains y ont été ouverts à l’urbanisation dans des secteurs submersibles, notamment à la Faute-sur-Mer.

En Charente-maritime, plusieurs campings sont inondés. Le drame fait réfléchir les services de l’Etat qui maintiennent une position conservatoire et appliquent le « principe de précaution ». Cinq campings ne rouvrent pas.

Le camping de la Lizotière à Aytré-plage

Parmi les campings qui ne rouvrent pas, on trouve celui de la Lizotière à Aytré-plage. Accessible directement depuis le bord de mer, il a été squatté, couvert de tags puis vidé par la force. Ses abords ont enfin été labourés par les engins de chantier, probablement pour empêcher toute installation des « gens du voyage ». Pour un « explorateur urbain » à la recherche de « traces de vie quotidienne », le site ne présente pas vraiment d’intérêt… Quelques photos sont cependant visibles sur Flickr. Je vous en propose quelques unes prises avec un smartphone et non retouchées avant d’aborder le vrai sujet de notre article : celui de l’île de Ré.

Perdu sur l’île de Ré, moins visible depuis les routes, un autre camping semble plus intéressant.

Urbex sur l’Île de Ré

En cet été 2015, la météo aidant, je décide de concilier l’utile et l’agréable (balade à vélo bonne pour la santé et le moral) à… l’agréable (l’Urbex) ! Après 30 km, j’attache soigneusement mon deux-roues et me rends sur l’ancien camping abandonné depuis 2010 que j’ai repéré.

Les premiers pas sont plein de surprises. Le sable a dû être gorgé d’eau et je m’enfonce parfois d’une bonne trentaine de centimètres. Je reste prudent. On ne sait jamais !

Au loin, sur ce qui semble être un ancien terrain de sport, les lapins fuient dans tous les sens. J’aurai rarement croisé autant de petits Bugs Bunny ! Un lieu abandonné ne l’est jamais pour la Nature…

Une fois le terrain de sport traversé, je suis proche des bâtiments. La visite commence.

Galerie photo du camping des lapins de l’île de Ré

Visite guidée du camping des lapins de l’île de Ré. Les photos ont été prises par mes soins avec un smartphone (Sony Z3 Compact) et sont publiées dans un format compressé sans retouches préalables.

Bilan

Je n’avais jamais eu l’occasion de parcourir un camping abandonné. On peut être frustré de voir un lieu apparemment en excellent état avant la tempête se retrouver abandonné du jour au lendemain. Mais il semble assez évident qu’on ne peut pas grand chose face à la montée des océans et donc au risque d’accentuation des phénomènes tels que « Xynthia ». Cette exploration aura eu le mérite de l’originalité dans un cadre toujours aussi magnifique et – je retire ce que j’ai dit, même en plaisantant – tout sauf déprimant !

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