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Rando vélo et smartphone : gérer l’autonomie

A partir d’une journée complète dans la Nature, l’autonomie du smartphone est généralement au plus bas. Si on s’en sert de GPS, par exemple, ça devient problématique… Je vous propose un petit retour d’expérience pour contourner ce problème.

Préambule

Comme pour l’ensemble des articles de ce blog, je n’ai eu aucun contact d’aucune sorte avec les marques éventuellement citées. Le cas échéant, j’ai acheté sur fonds propres les produits ou services utilisés. 

Un complément d’autonomie

Dans d’autres articles, j’évoque l’intérêt que je trouve à emmener mon smartphone avec moi en sortie à vélo. En effet, avec un support adapté, on peut éviter l’achat d’un GPS Nature dédié ou s’en servir d’un GPS assurant un guidage vocal. Pour quelques heures, tout peut bien se passer. Mais si on part pour la journée complète ou, à plus forte raison, sur plusieurs jours, la question de l’autonomie va se poser.

Mes sorties vélo peuvent durer jusqu’à huit heures. Malgré toutes ses qualités, mon ancien smartphone ne tenait pas jusque là. La batterie était vide largement avant ! Ce manque d’autonomie  m’a parfois causé quelques désagréments. J’ai donc dû réfléchir à plusieurs options.

Option 0 – L’optimisation du téléphone

Sans rien changer sur le plan matériel, j’ai agi sur deux facteurs : l’application et les réglages du téléphone.

Le recours à une application peu énergivore

La première partie de ma démarche a été de chercher une application qui ne nécessite pas de connexion wifi et data pour suivre/enregistrer une trace GPS. Je l’ai trouvée. C’est l’objet de l’article permettant d’éviter l’achat d’un GPS Nature dédié.

Optimiser les réglages de son téléphone pour consommer moins

Lorsqu’on ne se sert pas du wifi, de la data, du GPS, du Bluetooth, etc., pourquoi les laisser activés ? Avec la bonne appli (cf. ci-dessus), je n’ai besoin que du GPS. Le reste est désactivé.

Par ailleurs, j’exploite au maximum les réglages offerts par le système d’exploitation et le matériel. A vous de trouver les vôtres mais ça peut changer la vie ! En revanche, ça ne répondra pas à notre besoin ici, sauf si on possède un appareil particulièrement endurant. C’est le cas de certains des derniers modèles sortis (chez Samsung, notamment) mais ce n’est pas systématique.

Option 1 – Changer le smartphone lui-même

Intégrer l’autonomie en tant que critère dans le choix du matériel

Je n’aime pas trop me séparer d’un appareil en parfait état de marche. Je pensais donc conserver encore un peu mon smartphone âgé d’à peine quatre ans. J’avais toutefois besoin du Bluetooth 4.0 pour les appareils que je souhaitais acquérir (pèse-personne connecté, ceinture cardio…). J’ai alors opté pour un Sony Xperia Z3 compact qui remplissait mes critères (investissement réduit, durée de vie correcte… et autonomie supérieure à la moyenne !). Je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester en sorties de huit heures avec l’application ViewRanger mais en comparant avec d’autres situations, il me semble tout à fait capable de les supporter.

Première option… ou dernier recours ?

Le remplacement du smartphone peut donc logiquement constituer la première option. Mais selon votre sensibilité, vous préférerez peut-être la considérer en dernier recours. Explorons alors les autres.

Option 2 : Une batterie de secours

L’accu externe, une solution utile pour tout type de déplacements

Pour remplacer les piles classiques, on trouve désormais des éclairages pour vélo alimentés par des batteries rechargeables. De la même façon, on peut trouver des accumulateurs externes de capacité suffisante pour recharger une ou plusieurs fois ses appareils électriques. Coût : une trentaine d’€uros.

La batterie externe est une solution très pratique car elle répond à des besoins qui ne se limitent pas aux sorties / voyages à vélo. Dans tout type de séjour et situations où on souhaiterait utiliser un appareil rechargeable sans craindre la « panne sèche », elle se place en incontournable. Mais que faire lorsque la batterie de secours est elle-même vide ?!

Batterie externe de secours pour recharger un smartphone, un appareil photo, une cigarette électronique, une lampe torche... Une solution pratique pour les voyages avec escales ou les sorties courtes à vélo (photo StockSnap dans le domaine public)
Batterie externe de secours pour recharger un smartphone, un appareil photo, une cigarette électronique, une lampe torche… Une solution pratique pour les voyages avec escales ou les sorties courtes à vélo (photo StockSnap dans le domaine public)

… Et que faire lorsque la batterie externe est vide ?!

L’accumulateur externe est ainsi une bonne piste pour les sorties de une à plusieurs jours. Il présente notamment l’avantage de la polyvalence. Mais il ne conviendra pas à ceux qui préparent des sorties de plusieurs jours en autonomie complète. Pour ceux-là, d’autres solutions sont à trouver.

Option 3 : Gagner de l’autonomie grâce à sa force musculaire

La dynamo classique sur le flanc du pneu

Lorsqu’on pédale, on produit de l’énergie. Traditionnellement, on récupérait une partie de cette énergie pour alimenter l’éclairage du vélo grâce à une dynamo sur le flanc du pneu. L’avantage de la méthode était que, sur le papier, il n’y avait rien à prévoir. En cas de besoin, il suffisait d’activer la dynamo. Il y avait tout de même plusieurs inconvénients :

  • l’éclairage était proportionnel à l’énergie déployée et donc nul à l’arrêt (peu sécurisant),
  • le surplus d’énergie à fournir était significatif,
  • même en participant à des ateliers de réparation associatifs animés par des professionnels, je n’ai pas réussi à résoudre des problèmes récurrents de faux-contacts

Des dispositifs permettant de récupérer cette énergie pour recharger des appareils existent mais pour les raisons évoquées, je ne les ai pas retenus et les déconseille.

Le corps : l’énergie perpétuelle ?!

Certaines batteries sont apparemment capables de convertir l’énergie cinétique du corps en énergie électrique pour se recharger. Vous attachez par exemple cette batterie à vos jambes lorsque vous pédalez ou à vos bras lorsque vous courez. C’est le cas du modèle AMPY. N’ayant pas de retour d’expérience, je ne saurais me prononcer sur l’efficacité du dispositif. Prix : une centaine d’€uros.

Option 4 : Exploiter la dynamo dans le moyeu avec « contact » par aimants

Le miracle de la dynamo dans le moyeu de la roue avant

Sans inventer l’énergie perpétuelle, en consultant un site spécialisé dans le voyage à vélo, j’ai trouvé la solution ! Mon vélo est équipé d’une dynamo dans le moyeu (roue avant). L’intérêt premier est de pouvoir éclairer la route sans la fatigue supplémentaire qu’apporte la dynamo sur le flanc du pneu. Avec ma dynamo-moyeu, le frottement est imperceptible. Le courant fourni peut aussi être récupéré pour alimenter un système composé d’une batterie-tampon et d’un transformateur. L’investissement est significatif (150€ pour l’ensemble). C’est vrai. Mais il offre une énergie illimitée pour les cyclo-randonnées au-delà de deux ou trois jours.

Le dispositif e-Werk de Busch & Müller destiné à transformer l'énergie récupérée au niveau de la dynamo dans le moyeu du vélo pour la transformer en courant captable notamment par USB. (photo depuis le site http://www.bumm.de)
Le dispositif e-Werk de Busch & Müller destiné à transformer l’énergie récupérée au niveau de la dynamo dans le moyeu du vélo pour la transformer en courant captable notamment par USB. (photo depuis le site http://www.bumm.de)

Si vous êtes intéressé mais cherchez une solution moins onéreuse, voici un article évoquant un ingénieur à Vendôme (Centre-Val-de-Loire) commercialisant un appareil de ce type. Disponible pour une trentaine d’€uros et également en version sur dynamo classique.

Changer la roue pour disposer de la dynamo ?

Si vous ne disposez pas de roue avec dynamo dans le moyeu, vous pouvez en acheter une pour environ 70€. Si, comme moi, vous n’envisagez pas forcément de changer un matériel en bon état, je trouve que cette option est particulièrement intéressante lors d’un changement de vélo.

Conclusion

Notre dépendance à l’électricité est de plus en plus importante. Certains objets courants peuvent généralement se charger sur port USB : smartphone, appareil photo, lampe torche, voire cigarette électronique ou batterie de secours ! Si vous ne souhaitez pas vous passer de certains de ces objets pendant votre rando à vélo, ces quelques options vous auront normalement permis de choisir la solution qui vous convient pour des sorties de plusieurs heures à plusieurs mois en toute sérénité !

Pour un usage proche du mien, je recommanderais :

  • La batterie externe de secours pour sa polyvalence et sa capacité à répondre aux besoins d’un recours limité au smartphone sur plusieurs jours
  • Le dispositif de recharge sur dynamo du moyeu pour les besoins plus conséquents conjuguant sollicitation du smartphone conséquente et pas d’accès à des prises de courant (ex. bivouac dans la Nature systématique)
La gestion de l'autonomie du smartphone est indispensable pour garer ses deux vélos bleus contre une rambarde au bord de la mer !
Si on veut aller à vélo jusqu’au bout du monde et utiliser des appareils à batterie, il faudra peut-être une solution pour les recharger !

Pour aller plus loin

N’oubliez pas, enfin, qu’avec un support adapté, on peut éviter l’achat d’un GPS Nature dédié ou remplacer un GPS assurant un guidage vocal et que la gestion de l’autonomie de l’ordiphone sera alors cruciale !

Si vous souhaitez approfondir la question, voici un lien vers un article exhaustif.

6 thoughts on “Rando vélo et smartphone : gérer l’autonomie

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